Le problème du stockage de l'eau est différent suivant que l'on habite la ville ou la campagne, en appartement ou en maison individuelle, principalement en raison de l'espace disponible qu'offre chacun de ces environnements.
Le stockage
Si l'on habite en ville ou en appartement
La seule possibilité pour le citadin qui vit à l'étroit de se préparer à l'avance est le stockage d'eau commerciale en bouteille, ou de celle venant du robinet dans des contenants appropriés.
Si vous prévoyez d'utiliser de l'eau de source commerciale, laissez-la dans son contenant hermétique original. Changez-la au moins une fois par an. Après ouverture, les contenants devront être gardés propres si l'on veut les réutiliser pour de l'eau purifiée de remplacement.
Pour le stockage de l'eau en général, notamment celle venant du robinet, il convient de s'assurer que les contenants sont de qualité alimentaire (par exemple, des bouteilles de deux litres de boissons gazeuses avec des capsules à vis étanches, des sceaux fermés ou des contenants en émail). Fermez les contenants hermétiquement, étiquetez-les en indiquant la date de stockage, et entreposez-les dans un lieu frais et sombre. Changez l'eau tous les six mois, ou organisez des rotations en conséquence.
Dans une maison individuelle ou à la campagne
Si l'on dispose d'un jardin ou d'un espace de stockage et de collecte plus important, alors les possibilités augmentent d'autant !
- Dans une maison de village qui dispose d'une cave, l'idéal sera d'aménager un bassin dans celle-ci qui va faire office de réservoir et permettre de stocker une grande quantité d'eau. On utilisera pour cela de la brique et du ciment, dont l'acidité naturelle va permettre de conserver l'eau sans la traiter ! On peut alors prévoir une dérivation à la gouttière pour l'eau de pluie venant du toit de manière à maintenir le niveau constant.
On recouvrira toujours le bassin d'un fin grillage ou de planches pour éviter que des corps étrangers puissent y tomber. On fera également en sorte de "faire tourner" l'eau et de ne pas la laisser stagner trop longtemps.
Une cuve ouverte en dur à l'intérieur de la maison est ce qu'il y a de mieux. Les grosses cuves en plastique finissent toujours par se couvrir d'algues, à moins de traiter l'eau à la javel.
- Dans une maison qui ne dispose pas de cave, on peut aménager le même système à l'extérieur de la maison. Un bassin en dur surélevé va permettre de remplir les récipients facilement par gravitation. Si l'on ne veut pas se lancer dans la construction, il faut alors prévoir des cuves en plastique alimentaire de 1000 litres alimentées par une dérivation placée à la gouttière. Pensez à les placer en hauteur plutôt qu'à les enterrer (environ 50 cm au dessus du sol). L'eau qui en sort devra être traitée si elle est destinée à la consommation.
- Si l'on vit à la campagne et que l'on dispose de suffisamment d'espace, un puits s'impose ! Je ne parle pas d'un forage à grande profondeur qui s'avérera totalement inutile en cas de panne d'électricité, mais d'un bon vieux puits comme nos grands-parents avaient toujours dans le jardin.
Le réapprovisionnement
En cas de rupture d'alimentation en eau de ville, le réapprovisionnement ne pourra se faire qu'à partir d'eau de pluie ou de sources extérieures (puits, rivières, etc.). Pour pallier à cette éventualité, il est donc indispensable de prévoir à l'avance tous les équipements et les produits qui seront nécessaires le moment venu.
Si l'on vit en appartement, on gardera en réserve une bâche et un contenant de grande capacité (80 litres au moins), pour la récupération de l'eau de pluie. A placer sur la terrasse, ou tout autre système adapté à la disposition des lieux.
Quel que soit l'endroit où l'on vit, on prévoira également des contenants de 5 litres, facilement transportables.
ATTENTION ! On n'oubliera pas d'inclure à ces équipements tous les produits nécessaires à la purification de l'eau (cliquer sur le lien pour accéder à l'article), surtout si l'on habite en ville où il pourrait être difficile de la faire chauffer en cas de coupure d'électricité ou pénurie de bois.
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