Bienvenue sur Féminin SURVIE, premier blog francophone dédié aux femmes survivalistes et à la survie au féminin.

Avant de commencer, puis-je vous poser quelques questions ?

Que vous arriverait-il si une catastrophe majeure devait se produire demain ?

Que vous arriverait-il si quelqu'un pénétrait par effraction à votre domicile et tentait de vous menacer, vous ainsi que votre famille ?

On peut raisonnablement penser que nous essaierions tous de survivre...

Mais avez-vous réellement la connaissance, les compétences et la force physique pour affronter de telles situations et prendre soin de vous-même et des êtres qui vous sont chers ?

Le but de ce blog est de préparer aux divers scénarios, qu'il s'agisse d'une intrusion au domicile ou de catastrophes naturelles, guerres, pandémies, émeutes, effondrement économique, etc.

Nous étudierons toutes les bases de la survie, le jardinage, la préparation et le stockage de vivres, la protection du domicile, la défense personnelle, et bien plus encore.

En fait, tout ce qu'il faudrait savoir pour vous assurer ainsi qu'à votre famille les meilleures chances en cas de rupture de la normalité. Le tout avec une pointe d'humour de manière à ne pas rendre la chose trop dramatique...

lundi 3 mars 2014

La cuisson au bois

Depuis l'aube de l'humanité, le bois a constitué le matériau de prédilection pour le chauffage et la cuisson des aliments. Quelques milliers d'années après, à l'heure où les lumières artificielles pourraient s'éteindre, il redevient plus que jamais d'actualité...

C'est bien connu, la cuisson au feu de bois donne une saveur incomparable aux aliments. Elle était le quotidien de nos grands-mères, et je suis certain que nombre d'entre vous gardent encore au fond de leur mémoire le souvenir ému d'une vieille cuisinière à bois trônant dans un coin de cuisine...

Qu'en est-il aujourd'hui dans une optique de survie ?

Le bois pourrait apparaître comme la solution idéale au cas où l'électricité vienne à manquer. Cependant, les choses ne sont pas aussi simples, et ce matériau présente aussi des contraintes qu'il relèverait de l'inconscience de sous-estimer. Nous les avons évoquées dans un article précédent, et elles n'ont pas changé depuis.


Considérations préliminaires


Pour prétendre à pouvoir utiliser le bois, il faut :

- Une source fiable et régulière d'approvisionnement
- Un système d'évacuation de fumée
- Un environnement sécuritaire qui le permette...

Reprenons ces points un par un :
  1. Une source fiable. Une telle source est bien évidemment liée à l'endroit où vous habitez. Si vous vivez dans une grande ville, vous pouvez d'ores et déjà faire une croix sur ce combustible. Même si vous ne deviez utiliser que 10 kg de bois par jour pour vous chauffer et cuisiner, voire même 5 kg, vous ne les trouverez pas. Pour vous en convaincre, il suffit de descendre dans la rue et regarder autour. Combien d'arbres voyez-vous ? Combien de choses en bois susceptibles d'être brûlées ? Soyez certaines que le peu d'arbres qui subsistent seront pris d'assaut et coupés par d'autres aussitôt que les lumières se seront éteintes pour de bon.
  2. Un dispositif d'évacuation. Votre appartement dispose-t-il d'une cheminée, ou tout au moins d'un conduit d'évacuation de fumée ? Si vous vivez dans un immeuble moderne, alors il est plus que probable que la réponse soit négative. Bien sûr, il serait toujours possible de bricoler un système de fortune en faisant sortir le conduit à travers une fenêtre, mais cela étant, vous seriez toujours soumis aux contraintes des points précédent et suivant.
  3. Un environnement sécuritaire. Nul ne sait à quel genre de dangers nous allons être confrontés si nous devions vivre un effondrement économique ou social d'envergure. La majorité des gens n'étant pas préparés et ne disposant d'aucunes réserves, il est plus que probable que la loi de la jungle reprendrait très vite le dessus, et pour le pire. Suivant l'endroit où l'on se trouve, il pourrait être extrêmement dangereux d'avoir à sortir pour la corvée de bois, tout comme il le serait encore plus de manifester sa présence par un conduit sortant d'une fenêtre ou d'un toit et dispersant aux alentours de bonnes odeurs de plats cuisinés... 

Ces contraintes étant énoncées, voici quelques questions que vous devriez vous poser avant toute prise de décision, dont la réponse est intimement liée à votre situation personnelle :
  • Dans quel environnement est-ce que je vis ? Est-ce que j'habite une grande ville, un village, ou en campagne ?
  • Est-ce que cet environnement dispose de ressources suffisantes en bois ?
  • Pourrais-je y avoir accès facilement dans un contexte de pénurie ?
  • Cette source éventuelle est-elle proche ou éloignée de mon habitation ?
  • Cette source éventuelle appartient-elle à des personnes privées ?
  • Y aurait-il un danger particulier à sortir pour m'approvisionner ?

Lorsque l'on prend ces divers facteurs en considération, on s'aperçoit qu'il y a globalement peu de parties habitées de notre territoire qui offrent un tel ensemble de facilités. L'idéal serait de vivre dans un hameau ou un petit village isolé en montagne ou en bordure de forêt, tout en gardant à l'esprit que tout le monde va avoir l'idée d'utiliser le bois le moment venu. Dans tous les cas, force est de reconnaître que la majorité de la population n'y a pas accès.

Si vous avez néanmoins la chance de réunir les conditions évoquées précédemment, ou disposer d'un espace suffisant pour entreposer du bois en quantité, alors il vous est sans doute envisageable d'utiliser ce combustible comme moyen principal de chauffage et cuisson.


Se chauffer au bois, combien ça coûte ?


Le bois en bûches est le combustible le moins cher (0,02 € le KwH). Le gaz et l’électricité sont au moins 3 fois plus coûteux.

Par exemple, avec une température extérieure moyenne de 4°C en hiver, il est possible de consommer en moyenne 15 kg de bois par jour (24h), pour chauffer 40m2. Cela représente 6 stères à l’année, soit environ 420 € au total. Ce prix peut être moins élevé (ou plus) en fonction de l’isolation de la maison et du rendement du poêle.

Cela dit, une telle consommation ne permet de chauffer qu'une seule pièce. Pour une maison entière, c'est plutôt sur 4 stères par mois qu'il faudra compter, c'est à dire en gros : 4 x 500 kg = 2 tonnes, pour une température moyenne de 18°C à l'intérieur et 0 à 5°C à l'extérieur.

Dans une optique de survie, il serait bien entendu impensable de chauffer une maison entière, à moins de disposer d'une forêt à soi tout seul. Si les évènements nous plongent dans les ténèbres, on peut raisonnablement penser que les membres d'une même famille se regrouperont tous dans une même pièce, qui constituera la seule partie chauffée de la maisonnée. Ce qui n'est finalement rien d'autre que la manière dont vivaient la plupart de nos aïeux...

Il serait dès lors logique de faire en sorte que le dispositif de chauffage serve en même temps à la cuisson des aliments. Et j'en viens donc à ce qui me parait le plus approprié dans un contexte de survie, à savoir une cuisinière à bois dans une pièce commune suffisamment grande pour héberger la famille entière ou les gens vivant sous le même toit.

Une cuisinière Chappée...
Une cuisinière à bois est devenu un article précieux de nos jours, à tout point de vue, et notamment celui des prix qui se pratiquent pour du matériel neuf.

Cependant, on peut encore trouver de petites cuisinières en occasion, comme la Chappée ci-contre, qui offre un foyer réduit en volume (donc pas trop gourmand) et permet aussi de brûler du charbon.

Utilisé en continu, un tel engin devrait permettre sans problème de chauffer une pièce.


Personnellement, je possède une petite Chappée (exactement le même modèle que celui-ci dessus), achetée neuve dans une brocante pour la somme de 150 euros. Elle est d'époque et n'a jamais servi. Et elle est tout à fait adorable :-) Avec ses 60 cm de large, on dirait la cuisinière d'une maison de poupée ! Elle dispose d'un réservoir latéral pour l'eau chaude, et son poids réduit permet de la transporter à deux sans problème.

On peut aussi remplacer la cuisinière par un poêle à bois, la plupart disposant d'une plaque pour la cuisson des aliments. C'est une question de choix, mais gardez à l'esprit qu'un poêle consomme bien plus qu'une cuisinière.

Dans tous les cas, et surtout si vous achetez du matériel ancien ou d'occasion, veillez à ce que l'équipement soit complet et qu'aucune pièce ne manque. Vous devez aussi prévoir les conduits d'évacuation, ainsi que les coudes de sorties. Il serait bon de prendre 2 tuyaux de 1 mètre chacun, à enfiler dans le conduit si vous disposez d'une cheminée, ou plus selon la configuration des lieux. Je préconise personnellement deux coudes à 45° plutôt qu'un seul à 90°, qui vont permettre au besoin de décaler la cuisinière (ou le poêle) par rapport au mur et lui donner une position plus centrale.

Vérifiez également que les joints en ciment placés entre les diverses pièces de métal sont encore valables et ne partent pas en poussière, ce qui est souvent le cas pour du matériel ancien ayant séjourné longtemps dans un garage... Au besoin, les refaire avec du mastic réfractaire que vous trouverez dans les magasins de bricolage.

Tout ce matériel doit être prêt à être monté dans l'heure et utilisé. Ce n'est pas une fois les lumières éteintes qu'il faudra vous préoccuper de savoir si votre cuisinière est en mesure de vous servir...

Quelles que puissent être votre situation et vos facilités quant à l'approvisionnement en bois, je vous conseille d'avoir toujours en réserve un réchaud à gaz et quelques bouteilles, tels qu'il ont été présentés dans l'article consacré à la cuisson au gaz.

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